Falstaff de Verdi

Opéra en 3 actes – Verdi
Livret: Arrigo Boito
D’après: The Merry Wives of Windsor et des scènes de Henri IV de William Shakespeare
Direction Musicale: Daniel Oren
Mise en scène: Dominique Pitoiset

falstaff_direct Falstaff de Verdi

Falstaff : Ambrogio Maestri

Ford : Artur Rucinski

Fenton : Paolo Fanale

Dottore Cajus : Raul Giménez

Bardolfo : Bruno Lazzaretti

Pistola : Mario Luperi

Mrs Alice Ford : Svetla Vassileva

Nannetta : Elena Tsallagova

Mrs Quickly : Marie-Nicole Lemieux

Mrs Meg Page : Gaëlle Arquez

L’histoire:

Falstaff, c’est ce vieux bourgeois bedonnant que les dépenses inconsidérées ont fini par ruiner, incapable même de payer ses dernières notes à la taverne de la Jarretière où il passe le plus clair de son temps.

Cherchant alors un peu d’argent “facile”, il va se mettre en tête de courtisée deux femmes, Mrs Alice Ford et Mrs Quickly, à qui il fait parvenir un billet doux…

Mais c’est sans compter sur une certaine solidarité féminine, alors que les deux prétendantes, se trouvent être des comères incapables de tenir leur langue et critiquant à tout va! S’apercevant qu’elles sont dupées, elles décident de rendre la monnaie de sa pièce à Falstaff, qui va se retrouver tour à tour jeter avec le linge salle dans la Tamise, ou ridiculiser dans la forêt…

La Petite Critique

Composé à la fin de sa vie, à 80 ans, cet opéra permet à Verdi un exutoire à une vie parsemée de situations douloureuses. Alors qu’il nous a habitué à des opéras plus dramatique, ici c’est la farce qui prime, et on se rapproche presque de l’opérette, tant le propos, les situations mais aussi l’enthousiasme des chanteurs en duo ou en groupe participent à la drôlerie générale! Ambogio Maestri interprète sur les planches de l’Opéra Bastille, un Falstaff ridicule du début à la fin avec brio.

Ciné-opéra: Carmen @ L’opéra Bastille

Opéra en 4 actes – 1875 – France – Composé par: Georges Bizet – Livret: Henri Meilhac et Ludovic Halévy – Inspiré par la nouvelle “Carmen” de Prosper Mérimée – 3h00 – Direction musicale: Philippe Jordan – Mise en scène: Yves Beaunesne – Avec: Anna Caterina Antonacci, Nikolai Schukoff, Ludovic Tezier.

carmen-viva-lopera_thumb Ciné-opéra: Carmen @ L’opéra Bastille

Hier soir les cinémas UGC proposait dans le cadre de Viva l’Opera, la retransmission en direct de Carmen, montée à l’Opéra Bastille. Une occasion de (re) découvrir une œuvre universelle, intemporelle, dont les airs sont inscrits à jamais dans la mémoire collective!

Carmen ou Carmencita, c’est cette bohémienne qui a choisi depuis longtemps de vivre sa vie, au milieu de brigandas et contrebandiers.  Séduisante, elle sait user de ses charmes, comme une arme ou pour s’amouracher, mais pas plus de 6 mois…

Alors que la ville est en guerre, assiégée par une garnison de soldat, elle va s’éprendre d’un carabinier, le seul qui justement ne semble pas succomber à sa beauté.

Eduqué dans une foi religieuse, les seules pensées de Don José sont pour sa mère qu’il a laissé pour partir au combat. Mais troublé comme tant d’hommes, par les promesses d’amour de Carmen, il va peu à peu succomber.

Entre triangles amoureux, jalousies et engagements, les personnages vont ici passer par des évènements plus ou moins heureux jusqu’à la scène finale…”

Le petit plus?

Retransmis avec le son cinéma, le cinéma-opéra permet de partager l’expérience et de ressentir l’atmosphère du direct de cet opéra. Cela ne remplace pas bien sûr la démarche de rentrer dans un opéra, mais cela permet au plus grand nombre de profiter d’œuvres qui ne tourneraient pas sur d’autres villes! Excellent initiative du Cinéma qui s’adapte pour cela…

La petite Critique:

Si Bizet n’a que peu voyagé, il s’est inspiré ici de ses périples en Italie, et la lecture de Mérimée, pour offrir une ambiance “méditerranéenne” à sa musique.

Bizarrement, la polémique autour de la mise en scène s’est surtout concentrée sur les cheveux de Carmen, un choix qui est surtout là pour affirmer la différence du personnage, par rapport aux autres femmes, brunes.

Le personnage est résolument moderne, indépendant et féministe avant l’heure, dans un pays qui plus est ancrée dans le catholicisme. Et l’on retrouve bien tous ces aspects et le propos du musicien dans le jeu et le chant d’ Anna Caterina Antonacci.