Ciné-opéra: Carmen @ L’opéra Bastille

Opéra en 4 actes – 1875 – France – Composé par: Georges Bizet – Livret: Henri Meilhac et Ludovic Halévy – Inspiré par la nouvelle “Carmen” de Prosper Mérimée – 3h00 – Direction musicale: Philippe Jordan – Mise en scène: Yves Beaunesne – Avec: Anna Caterina Antonacci, Nikolai Schukoff, Ludovic Tezier.

carmen-viva-lopera_thumb Ciné-opéra: Carmen @ L’opéra Bastille

Hier soir les cinémas UGC proposait dans le cadre de Viva l’Opera, la retransmission en direct de Carmen, montée à l’Opéra Bastille. Une occasion de (re) découvrir une œuvre universelle, intemporelle, dont les airs sont inscrits à jamais dans la mémoire collective!

Carmen ou Carmencita, c’est cette bohémienne qui a choisi depuis longtemps de vivre sa vie, au milieu de brigandas et contrebandiers.  Séduisante, elle sait user de ses charmes, comme une arme ou pour s’amouracher, mais pas plus de 6 mois…

Alors que la ville est en guerre, assiégée par une garnison de soldat, elle va s’éprendre d’un carabinier, le seul qui justement ne semble pas succomber à sa beauté.

Eduqué dans une foi religieuse, les seules pensées de Don José sont pour sa mère qu’il a laissé pour partir au combat. Mais troublé comme tant d’hommes, par les promesses d’amour de Carmen, il va peu à peu succomber.

Entre triangles amoureux, jalousies et engagements, les personnages vont ici passer par des évènements plus ou moins heureux jusqu’à la scène finale…”

Le petit plus?

Retransmis avec le son cinéma, le cinéma-opéra permet de partager l’expérience et de ressentir l’atmosphère du direct de cet opéra. Cela ne remplace pas bien sûr la démarche de rentrer dans un opéra, mais cela permet au plus grand nombre de profiter d’œuvres qui ne tourneraient pas sur d’autres villes! Excellent initiative du Cinéma qui s’adapte pour cela…

La petite Critique:

Si Bizet n’a que peu voyagé, il s’est inspiré ici de ses périples en Italie, et la lecture de Mérimée, pour offrir une ambiance “méditerranéenne” à sa musique.

Bizarrement, la polémique autour de la mise en scène s’est surtout concentrée sur les cheveux de Carmen, un choix qui est surtout là pour affirmer la différence du personnage, par rapport aux autres femmes, brunes.

Le personnage est résolument moderne, indépendant et féministe avant l’heure, dans un pays qui plus est ancrée dans le catholicisme. Et l’on retrouve bien tous ces aspects et le propos du musicien dans le jeu et le chant d’ Anna Caterina Antonacci.