かぐや姫の物語 – Le conte de la princesse Kaguya

 

Conte fantastique – Animation – 20px-Flag_of_Japan.svg かぐや姫の物語 - Le conte de la princesse Kaguya Japon – 2013 – Réalisé par Isao Takahata – Production: Yoshiaki Nishimura, Toshio Suzuki, Seiichiro Ujiie – Scénariste: Isao Takahata, Riko Sakaguchi – Studio d’animation: Studio Ghibli – Durée: 1h37 – Sortie: 25/06/2014

kaguya_aff_fr かぐや姫の物語 - Le conte de la princesse Kaguya

Le Synopsis:

Il était une fois un vieux coupeur de bambou, dans un petit village du Japon, reculé de la grande capitale… Celui-ci vivait paisiblement avec son épouse, sans enfant….

Un beau jour qu’il choisit ses pousses dans la bambouseraie, il est attiré par une étrange lueur, celle d’une pousse qui brille fortement. En s’approchant, la pousse croît devant lui, et laisse bientôt fleurir un petit corps, celui d’une princesse, qui tient encore dans le creux de la main!

S’ils sont heureux d’avoir recueilli cet enfant surnaturel, les deux époux ne tardent pas à le voir se métamorphoser un nourrisson, puis en petite fille, très rapidement.

Le coupeur de bambou pense alors qu’on lui a confié une mission divine, celle de rendre heureuse sa petite fille, en lui offrant une vie de princesse et en la mariant au meilleur parti.

C’est ainsi que la petite famille, enrichi par l’or issu des bambous, s’en va vers la ville dans une magnifique maison. Mais bientôt la notoriété de la jeune fille attire les convoitises de tant de princes et ministres.

Ne souhaitant nullement s’abandonnée, alors qu’elle préfère la nature et ses amis d’enfance, Kaguya-hime invente  un subterfuge qui conduit ses prétendant à rechercher en vain des merveilles jadis disparues. Alors que la jeune fille pleure à chaque lueur de la lune, elle commence à comprendre qui elle est et d’où elle vient…

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La Petite Critique:

Attendu de longue date, Isao Takahata réalise ici la mise en image d’un pan de l’histoire japonaise. Ce conte datant du IXème siècle, et dont l’auteur reste encore à ce jour mystérieux, a été calligraphié puis mis en image dans un emakimono (rouleau). Divisé en plusieurs contes, l’histoire pourrait ressembler à celle du petit poucet, au conte des milles et une nuit, avant de se diriger vers la science-fiction (voir la fin de l’histoire). Le style du dessin, lui, bien loin de la modernité s’apparente justement aux rouleaux japonais qu’on l’on étire afin de voir l’histoire se raconter sous nos yeux. Comme toujours avec le studio Ghibli, on est transporté, rappelé sans cesse à notre rapport à la nature, au beau, au-delà de la cupidité et d’un système politique décadent. 

風立ちぬ

Animation/ Biopic – Titre français: Le vent se lève – 2013 – 20px-Flag_of_Japan.svg 風立ちぬ Japon – Réalisé par: Hayao MiyazakiStudio Ghibli – Compositeur: Joe Hisaishi – Durée: 2h06 – Sortie: 20px-Flag_of_Japan.svg 風立ちぬ 20/07/2013 – 20px-Flag_of_France.svg 風立ちぬ 15/01/2014 – Avec les voix de: Hideaki Anno, Miori Takimoto, Hidetsoshi Nishijima, Masahiko Nishimura, Steve Alpert

img_174826_11016327_0 風立ちぬ

Synopsis:

Le film s’ouvre sur un vers du Cimetière marin de Paul Valéry  “Le vent se lève, il faut tenter de vivre”. Le jeune Jirō Horikoshi n’a qu’une passion: l’aviation! Il se plonge dans des revues spécialisées, dont il ne comprend pas forcément le contenu (car non traduites) ou ses rêves qui l’engage dans des discussions oniriques avec l’ ingénieur italien Caproni.

Plus grand, Jirō Horikoshi, comme son ami Honjō, vont se pencher sur la création d’avions, alors même que le pays reste pauvre et encore peu crédible sur la scène internationale. Il va rencontrer une jeune fille (Naoko) qu’il sauve lors d’un tremblement de terre meurtrier en 1923, qui s’avèrera être la femme qui partagera sa vie.

Le basculement, Hori va le connaitre lors d’un séjour en Europe, et notamment l’Allemagne, à l’aube de la montée des fascismes. Le contraste entre l’avion de ses rêves (proche de l’oiseau de papier) et les machines froides de métal de Hugo Junkers l’interroge.

Alors qu’il cherche à atteindre le beau comme un artiste dans son œuvre, ses rêves sont de plus en plus sombres, laissant percevoir des champs de flammes, ou des bombardiers zeppelin, faisant écho aux commandes de l’Etat et de l’armée dans le but de se battre, contre les Etats-Unis, la Russie ou encore la Chine!    

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La petite critique:

Ce film animé de deux heures surprendra sans doute ceux qui ont été séduit par l’œuvre onirique de Miyazaki, dans les voyages initiatiques de jeunes enfants. Car finalement, ce dernier film d’une carrière bien remplie, est plus proche de La colline aux coquelicots de Miyazaki fils!

S’il choisit de retracer la vie d’un personnage réel (Tatsuo Hiro est un héros japonais), c’est pour mieux dépeindre l’arrivée inexorable de la guerre et de la bombe qui a marqué le pays, et Miyazaki lui-même. Ici pas de monstre métaphorique, ou de sorcière. Seules les cauchemars du jeune Hiro pourtant si serein, nous annonce par petite touche l’escalade qui jette les grands pays dans une course effrénée à l’armement.

Seul l’industriel Caproni (pourtant historiquement controversé) laisse espérer un autre usage à l’aviation, avec un tourisme et transport de masse.

Mais Le vent se lève est aussi une histoire d’amour simple et belle, celle d’une passion entre deux jeunes gens, malgré la maladie, inspirée par le livre du même nom par Tatsuo Hori!

Miyazaki réussit le tour de force de marier animation, biopic et adaptation romanesque dans le film qu’il a déclaré être son dernier avant une retraite bien méritée!

Pompoko

Film d’animation japonais d’Isao Takahata, réalisé par le Studio Ghibli – Sortie : Japon le 16 juillet 1994, France, le 19 octobre 2005.

Synopsis :
Nous sommes dans les années 60. Le Japon connait une forte croissance et a de plus en plus besoin de loger sa population. Des nombreux programmes sont lancés pour peupler peu à peu les zones naturelles. C’est le cas en périphérie de Tokyo, sur la haute vallée de Tama, où vivent des Tanuki. Ceux-ci décident de ne pas laisser leur environnement naturel être détruit et contre-attaquent…
18445456 Pompoko
Petite Critique:
Si le thème de l’écologie est toujours présent dans les œuvres d’animation nippone, la force est de nous proposer des histoires à chaque fois attachante, s’inspirant de mythes et fables asiatiques. Pompoko ne déroge pas à la règle. Ici on nous parle des Tanuki (raton-laveurs réels et créatures mythologique polymorphe d’Asie) qui se battent pour sauvegarder leur environnement naturel, menacé par l’urbanisme sauvage dans la périphérie du Tokyo des années 60. C’est poétique, beau et triste à la fois! Avec forcément la morale qui fait réagir! Le Pompoko c’est une onomatopée, le bruit que les Tanuki font en tapant leur ventre. Les personnages sont attachants et montrent à quel point, malgré la meilleure volonté, l’homme ne peut être arrêté dans sa conquête de nouveaux espaces. Ce film de 1994 permet de (re) découvrir Isao Takahata, qui peint la société telle qu’elle est et n’utilise pas de mondes imaginaires pour s’exprimer. Encore un film que je vous invite à voir !!

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