Fruitvale Station

Drame – 2013 – 20px-Flag_of_the_United_States.svg Fruitvale Station Etats-Unis – Réalisé et écrit par: Ryan Coogler – Production: Significant Productions, OG Project – Producteurs: Nina Yang Bongiovi, Forest Whitaker – Durée: 1h25 – Sortie: 1/01/2014 – Musique: Ludwig Göransson – Avec: Michael B. Jordan, Melonie Diaz, Kevin Durand, Octavia Spencer

6072834-9062769 Fruitvale Station

Synopsis:

31 décembre 2008. Oscar Grant est un jeune noir américain de 22 ans qui vit à Oakland (Californie). Tiraillé entre son passé de dealer, pour lequel il a été condamné, et l’envie de s’en sortir, porté par sa petite amie Sophina, et leur petite fille.

Alors que toute la journée, il essaye de préparer les choses dans le bon sens pour l’anniversaire de sa mère, Oscar pourrait basculer à chaque instant, lorsqu’on lui refuse de reprendre un emploi, lorsqu’il croise ses anciens clients…

Mais les préparatifs de fêtes et l’approche de l’année 2009 le forcent à aller de l’avant. Après le repas d’anniversaire, il décide avec ses amis de rejoindre le centre ville en métro pour le feu d’artifice. La soirée qui se déroule sans encombre va basculer lors du retour pour la station de Fruitvale. Alors qu’une bagarre éclate, la station est vite investie par des policiers un peu trop zélés…

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La petite critique:

Ryan Coogler a choisi pour son premier long métrage de porter à l’écran un drame réel, celui d’ Oscar Grant abattu par la police sans raison. Il filme caméra à l’épaule la dernière journée de ce jeune homme incarné par Michael B. Jordan (Friday Night Lights), loin d’être parfait, que l’on suit dans ces doutes et failles, mais terriblement attachant.

Une journée, une nuit, dépeintes avec un réalisme et un naturel, qui rend d’autant plus injuste la destinée de ce personnage. D’autant plus que son assassin, un policier blanc a été libéré quelques 11 mois après son procès! Une façon de dénoncer le traitement inégal en 2009, de la société américaine… A voir absolument.

The Butler

Titre français: Le majordome – Biopic – 2013 – Réalisé par: Lee Daniels – Production: Windy Hill Pictures – 2h05 – Budget: 25 M$ – Musique: Quincy Jones – Avec: Forest Whitaker, Oprah Winfrey, Mariah Carey, John Cusack, Jane Fonda, Cuba Gooding Jr, Terrence Howard, Lenny Kravitz, David Oyelowo, Robin Williams

Lee-Daniels-The-Butler-poster-3 The Butler

Synopsis:

Cecil Gaines est né dans une de ses propriétés du sud des Etats-Unis, où les nègres doivent cultiver les champs de coton. Encore enfant, il va assister impuissant en 1920, au viol de sa mère et la mort de son père par un maitre rongé par l’alcoolisme. Instruit par Miss Annabeth, il va servir la famille plusieurs années avant de quitter le sud et tenter de rejoindre un nord plus accueillant…

Surpris après avoir brisé une vitrine pour pouvoir manger, il est pris en main par Maynard, qui va le former comme garçon d’étage. Pendant 7 années, Cecil pense avoir eu une bonne situation. Mais son double jeu avec les clients, et sa discrétion fort appréciés, vont le faire repérer pour un poste très particulier: celui de majordome à la Maison Blanche!

En 1957, alors sous l’administration Eisenhower, Cecil Gaines a un emploi respecté, une épouse et deux enfants viendront combler sa vie. Pourtant de plus en plus ^ris par son boulot, Cecil doit gérer Gloria son épouse qui sombre dans l’alcoolisme, et son fils ainé, avide de défense des droits des noirs…

Pendant presque 30 ans, Cecil Gaines va croiser et servir plusieurs présidents, dont les gouvernements ne savent pas trop comment gérer la ségrégation qui pourrit le pays…

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La petite critique:

Lee Daniels met en scène la vie de Cecil Gaines, inspiré par celle du majordome réel: Eugene Allen. Le casting est tout simplement impressionnant et c’est une façon très originale de balayer les différentes administrations américaines pendant 30 ans, sur fond de racisme et décisions politiques qui ont fait l’Amérique moderne.

Mais voilà l’écueil tient peut-être dans cette volonté farouche de faire tenir 30 ans en deux heures, et les différents présidents américains, devenus personnages secondaires, sont dépeints de manière grossière, souvent réduits à leurs pires défauts. Tout ne pouvait-il pas être plus nuancé?

Mon coup de cœur de ce film: Oprah Winfrey (découverte dans Les Couleurs Pourpres) qui tire avec brio son épingle du jeu en interprétant une épouse qui peut basculer à tout moment et sur qui tient la famille!