HIStory: past, present and future book 1

Au début de 1990, Michael Jackson est sensé produire et sortir un premier best-of réunissant ses “hit” depuis Of The Wall, et quelques inédits… Le projet s’appelle alors encore Decade, mais fort de ses nouveaux titres, et contre toute attente, Jackson sortira un album d’inspiration New Jack et R’n’B, précurseur à l’époque: Dangerous! Après une tournée mondiale arrêtée par les affaires médiatico-judiciaires qui l’entourent, Michael Jackson se remet au travail et compte bien contre-attaquer avec ses armes: la musique!

history_thumb1 HIStory: past, present and future book 1Le 31 Mai, “Scream” marque le grand retour de celui que les fans appelleront de plus en plus le “King of Pop”. Attendu de longue date, ce dialogue aux sonorités urbaines et rock réunit Janet et Michael et donne le ton. Il est question de fatigue et de lassitude d’une presse qui les harcèlent sans arrêt. Les voix sont graves, les paroles plus criées que chantées. “Stop pressurin’ me, makes me wanna scream” répètent les chœurs du refrain. Le clip, dévoilé en direct au journal télévisé de TF1 sera le plus cher de l’histoire de la musique (environ 5M $). Il suit le frère et la sœur essayant de fuire la Terre à bord d’un vaisseau futuriste. Mais cette fuite semble bien vaine…

En face “B” du single figure un titre inédit “Childhood”, un titre mélancolique qui contraste et accompagnera la B.O du film “Free Willy 2”. A l’écouter, on l’imaginerait bien être la chanson d’un Disney. Jackson y aborde ses problèmes et finit par nous demander si avant de le juger on s’est seulement demandé ce qu’était sa vie… Il faudra attendre 3 semaines pour voir débarquer l’album tant attendu: HIStory: past, present and future book I, un double album avec une partie best-of (voir plus haut Decade) sur laquelle on ne s’attardera pas, et une partie “nouveauté” de 15 titres!

Scream:

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They don’t care about us : 3ème single de l’album, le titre créera la polémique avant même sa sortie. Les ligues extrémistes juives interprètent le “jew me” (traitez moi de youpin) comme antisémite. Jackson attaque dans ce titre chanté à la façon d’une contine,la presse à scandale. “jew me, sue me, everybody do me, kick me kike me don’t you black or white me” (poursuivez-moi… considérez moi blanc ou noir…) : les paroles survolent tous les types de préjugés pour arriver à la conclusion que de toute façon, les tabloïds qui se nourrissent de “bouffe pour chien” (dog food) se “foutent bien du mal qu’ils peuvent faire” (traduction du titre)…

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La deuxième polémique autour de ce titre vindicatif sera celle du clip: jugé trop violent (il ne comporte que des images d’archive diffusées à différentes époques dans les journaux…) il ne trouvera grâce sur les télés qu’après une certaine heure! Du coup un deuxième clip sera tourné dans les favélas de Rio.

Stranger in Moscow: écrit pendant la période où Jackson fait face à des accusations, le titre traduit sa solitude la plus profonde, celle à laquelle il pourrait faire face, tel un inconnu à Moscow, dans un pays sont il ne maitrise pas la mangue. L’introduction faite de sons de pluie, avant d’être couverte par des beats à base de bruits de bouche. Les mots “stranger in Moscow” seront répétés plus d’une quinzaine de fois au cours du morceau, qui se finira par un interrogatoire du KGB, en Russe, par Ed Wisniewki. Le clip sera réalisé par Nicholas Brandt et sera diffusé à partir de septembre 1996.

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This Time Around: est un titre sombre aux sonorités hip-hop. Il y parle de sa dépendance, de la traque incessante de la presse à scandale et y réaffirme quelque part sa négritude. Il est accompagné sur ce morceau par un rap de Notorious BIG, qui décèdera en 1997. Si le morceau ne verra pas le jour en single, il a néanmoins bénéficié d’une diffusion radio aux Etats-Unis et de quelques remixs!

Earth Song : Jackson bien avant les mouvement écologistes des années 90 s’interrogeait sur l’avenir de la planète. En témoigne d’ailleurs le “Be not always” édité en 1984 avec les Jacksons. Mêlant des éléments de blues, gospel et d’opéra, le titre est une succession d’interrogations sur le monde, l’homme et la nature: “what about killing fields… what about all the dreams… What about the common man”. Au milieu du titre, le son se fait plus dur, et la voix de Michael plus criante sur la guitare, accompagnée en écho de chœurs. Souvent tourné en dérision, Jackson ne se voit pas en Dieu mais mais comme celui qui nous met face aux responsabilités individuelles concernant l’avenir du monde.

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D.S. : Pendant quelques temps on a pu se demander qui était le “D.S.” dont parlait Jackson sur ce titre! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que contrairement pas à son habitude, il ne mâche pas ses mots sur ce titre rock emmené par la guitare de Slash: “you think he brother withe the KKK…he want your vote just to remain T.A..”. En fait il s’agit de Tom Sneddon, procureur de Santa Barbara qui a poursuivi Jackson dans les affaires…

Money: aurait dû être un single de HIStory, un hit en puissance (et moi d’imaginer encore aujourd’hui le clip qui l’aurait accompagné…). Encore une fois Jackson ici lorgne du côté hip hop avec ce morceau plus parlé que chanté. Tout est question ici d’argent, celui qui fait tourner le monde, qui corrompt, qui attire. Le morceau acène des paroles fortes et renvoie encore une fois la presse avide de scandales et d’argent à sa réalité!

Come Together : Cette reprise d’un classique des Beatlles figurait initialement sur le long clip/ film vidéo “Moonwalker” en 1988. Etrange donc de le retrouver ici. Si l’original était folk, Jackson y insuffle l’énergie nécessaire pour en faire une reprise que beaucoup préfèreront du coup!

You are not alone : Composée par R. Kelly (I believe I can fly) le titre, deuxième extrait de l’album sera un carton avant sa sortie. Il débarquera directement n°1 du Billboard américain, quelques semaines après que Scream arrive 5ème. Ballade amoureuse, teintée de R’n’B, elle sera accompagnée d’un clip par Wayne Isham où l’on découvrira Jackson dans le plus simple appareil, au côté de Lisa Marie Presley, sa compagne du moment…

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Childhood: Si ce titre n’est pas un single, il est la face B de Scream dès sa sortie. Il aura droit lui aussi à un clip. Le chanteur y aborde ses états d’âme et son enfance. Musicalement la mélodie est proche du classique et ce morceau aurait pu devenir une bande-son parfaite pour un Disney!

Tabloid Junkie : Certainement un de mes préférés sur l’album. Introduit par tout un tas de rumeurs dictées par des journalistes, qui finissent par se confondre dans une rafale, le titre est avant-guardiste de part ses sonorités et bruitages utilisés. Les mots sont hachés, et donnent la sensation de coup de couteau asséné. Ici la presse en prend pour son grade, mais pas seulement! Car ceux qui lisent les tabloïds sont finalement tout aussi responsable de cette course enfarinée au scoop des paparazzi! Il s’adresse donc tantôt aux uns (“you say it’s not a sword but your pen you torture men”) et tantôt aux autres (“and you don’t have to eat it, to buy it is to feed it”). Un prélude à “Breaking news” en 2010??

2 Bad : Peut-être là je me fourvoierai… Mais les accents funk et hip hop m’ont toujours rappelé Prince sur ce morceau. C’est une riposte encore une fois après le constat du titre précédent. Jackson veut ici réaffirmer que, malgré toutes les attaques et histoires racontées sur lui, il continuera. Shaquille O’Neal viendra y faire un rap sans envergure. Le titre sera utilisé sur le court métrage “Ghosts” et servira de pont avec l’album de remixs “Blood on the Dancefloor”.

HIStory: Le titre éponyme de l’album, enfin! L’introduction égraine des dates et discours clefs de l’histoire moderne. Jackson ne parle pas de lui dans ce titre, mais rend hommage à ceux qui, inspirés peu importe leurs causes, se sont battus pour leurs rêves et ont fait changer des choses. “everyday create your history, every path you take you’re leaving your legacy…” il nous invite ainsi à créer notre HIStoire… Sony dans la promotion n’aura rien trouvé de plus intéressant que de vider le titre de sa substance et d’en faire un single “dance” pour les boites!

Little Susie : Inspiré d’un fait réel, le titre s’ouvre sur un morceau improbable du compositeur français Duruflé (Requiem, Op. 9, “Pie Jesu). Une boîte à musique qui démarre, la voix d’une petite fille, Susie, et l’histoire commence… Jackson narre avec émotion la vie de cet enfant qui chantait, et abandonnée par tous a fini par mourir. Le livret de l’album sera illustrée d’une peinture de Gottfried Helnwein.

Smile : Une titre gai vient clore cet album. Un morceau Smile que Charlie Chaplin avait intégré à ses “Temps Modernes”. Quelques années plus tard John Turner et Geoffray Parsons y inclurent des paroles. Ce titre enregistré en une seule prise montre les talents vocaux de Jackson. Lui aussi devait sortir en single, et des pressages ont même existé (si vous êtes l’heureux détenteur d’une de ceux en circulation..). Mais un conflit entre Jackson et Sony a conduit la maison de disque en guise de représailles à détruire tous les pressages! Le public découvrira ce morceau le soir des obsèques, repris par son frère Jermaine (ha Sony…).

Michael Jackson “à la une”…

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=5vRVhcUxTnc&fs=1&hl=fr_FR&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6]Avant l’album “Michael” prévu pour le 14 décembre, le site officiel michaeljackson.com dévoilera pendant une semaine un titre inédit, “Breaking News” qui fera penser aux fans à “Tabloïd Junkie” ou “Xscape”, un titre où il sera forcément question de sa relation avec les médias… Une quinzaine de titres, enregistrés à différentes époques devraient se retrouver regroupés, avec un livret commentant l’histoire et les conditions d’enregistrement de ces chansons. Une nouvelle façon  de découvrir l’artiste, même si la polémique enflera forcément autour d’une maison de disque que Jackson souhaitait quitter depuis longtemps!

Michael Jackson’s Vision

Alors qu’on attend toujours le contenu et la forme que prendrait un support d’inédits de Jackson, Sony publie un coffret triple DVD regroupant tout simplement tous les clips du roi de la Pop! Et quand on dit tous… voici le tracklist :

DISC 1
Don’t Stop ’Til  You Get Enough 
Rock With You 
She’s Out Of My Life *
Billie Jean  
Beat It 
Thriller 
Bad 
The Way You Make Me Feel 
Man In The  Mirror 
Dirty Diana 
Smooth Criminal 
Another Part Of Me
Speed Demon
Come Together
Leave Me Alone 
Liberian Girl

DISC 2
Black Or White 
Remember The Time 
In The Closet
Jam  
Heal The World 
Give In To Me
Who Is It 
Will You Be There  
Gone Too Soon 
Scream 
Childhood
You Are Not Alone 
Earth  Song
They Don’t Care About Us
Stranger In Moscow 
Blood On The Dance  Floor 
Ghosts *
You Rock My World *
Cry*

michael-jacksons-vision_thumb Michael Jackson’s Vision

BONUS  DISC
Blame It On The Boogie (The Jacksons)*
Enjoy Yourself (The  Jacksons)*
Can You Feel It (The Jacksons)*
Say Say Say (Paul McCartney  & Michael Jackson)
They Don’t Care About Us (Prison Version)*
Why  (3T featuring Michael Jackson)*
One More Chance *

Total Running time: approx 4 ½ hours

*PREVIOUSLY  UNRELEASED

Le titre de ce coffret fait bien évidemment écho au boitier “Visionnary” regroupant sous forme de mini pochettes-singles tous les hits de Jackson. On notera un certain nombre de titres qui n’ont jamais été publiés sur DVD, comme la version “prison” de They don’t care about us, ou encore des titres des Jacksons et Why, composé à l’origine pour Michael et finalement offert à ses neveux! Si vous ne savez pas quoi m’acheter pour Noël wlemoticon-winkingsmile Michael Jackson’s Vision

Stop pressurin’ me, it makes me wanna…

C’était en mai 1995: 15 ans déjà! Le titre a dû raisonner dans mes oreilles des dizaines de fois (et accessoirement a perturbé mes révisions du bac…).31389_402764247102_6124498_n Stop pressurin' me, it makes me wanna… Je me souviens encore du premier passage à la radio: réveillé tôt j’ai attendu patiemment pour l’enregistrer sur une k7 qui a tourné en boucle toute la journée! 31389_402764587102_856475_n Stop pressurin' me, it makes me wanna…
Le clip, le pus cher de l’histoire sera diffusé quelques semaines plus tard au journal de 20h00, rien que ça! Reste que Scream avec ses sonorités avant-guardistes introduit le double album HIStory avec brio, un album qui, passé le best-of, trouve son intérêt dans les 15 titres inédits, pamphlet tout entier contre la presse à scandale! 31389_402764982102_228025_n Stop pressurin' me, it makes me wanna…

Madonna for the 2009 VMA’s opening

Michael Jackson. [Cheers] I have a little bit more to say than that. OK, here we go again. Michael Jackson was born in August 1958. So was I. Michael Jackson grew up in the suburbs of the Midwest. So did I. Michael Jackson had eight brothers and sisters. So do I. When Michael Jackson was six, he became a superstar, and was perhaps the world’s most beloved child. When I was six, my mother died. I think he got the shorter end of the stick. I never had a mother, but he never had a childhood. And when you never get to have something, you become obsessed by it.

I spent my childhood searching for my mother figures. Sometimes I was successful, but how do you recreate your childhood when you are under the magnifying glass of the world?

There is no question that Michael Jackson is one of the greatest talents the world has ever known. That when he sang a song at the ripe old age of eight he could make you feel like an experienced adult was squeezing your heart with his words. That when he moved he had the elegance of Fred Astaire and packed the punch of Muhammad Ali. That his music had an extra layer of inexplicable magic that didn’t just make you want to dance but actually made you believe you could fly, dare to dream, be anything that you wanted to be. Because that is what heroes do and Michael Jackson was a hero.

He performed in soccer stadiums around the world, and sold hundreds of millions of records and dined with prime ministers and presidents. Girls fell in love with him, boys fell in love with him, everyone wanted to dance like him. He seemed otherworldly — but he was a human being.

Like most performers he was shy and plagued with insecurities. I can’t say we were great friends, but in 1991 I decided I wanted to try to get to kmadonnavma20095b155d Madonna for the 2009 VMA’s openingnow him better. I asked him out to dinner, I said “My treat, I’ll drive — just you and me.”

He agreed and showed up to my house without any bodyguards. We drove to the restaurant in my car. It was dark out, but he was still wearing sunglasses.

I said, “Michael, I feel like I’m talking to a limousine. Do you think you can take off your glasses so I can see your eyes?”

Then he tossed the glasses out the window, looked at me with a wink and a smile and said, “Can you see me now? Is that better?”

in that moment, I could see both his vulnerability and his charm. The rest of the dinner, I was hellbent on getting him to eat French fries, drink wine, have dessert and say bad words. Things he never seemed to allow himself to do. Later we went back to my house to watch a movie and sat on the couch like two kids, and somewhere in the middle of the movie, his hand snuck over and held mine.

It felt like he was looking for more of a  friend than a romance, and I was happy to oblige. In that moment, he didn’t feel like a superstar. He felt like a human being.

We went out a few more times together, and then for one reason or another we fell out of touch. Then the witch hunt began, and it seemed like one negative story after another was coming out about Michael. I felt his pain, I know what it’s like to walk down the street and feel like the whole world is turned against you. I know what it’s like to feel helpless and unable to defend yourself because the roar of the lynch mob is so loud you feel like your voice can never be heard.

But I had a childhood, and I was allowed to make mistakes and find my own way in the world without the glare of the spotlight.

When I first heard that Michael had died, I was in London, days away from the start of my tour. Michael was going to perform in the same venue as me a week later. All I could think about in this moment was, “I had abandoned him.” That we had abandoned him. That we had allowed this magnificent creature who had once set the world on fire to somehow slip through the cracks. While he was trying to build a family and rebuild his career, we were all passing judgement. Most of us had turned our backs on him. In a desperate attempt to hold onto his memory, I went on the internet to watch old clips of him dancing and singing on TV and on stage and I thought, “my God, he was so unique, so original, so rare, and there will never be anyone like him again. He was a king.”

But he was also a human being, and alas we are all human beings and sometimes we have to lose things before we can appreciate them. I want to end this on a positive note and say that my sons, age nine and four, are obsessed with Michael Jackson. There’s a whole lot of crotch grabbing and moon walking going on in my house. And, it seems like a whole new generation of kids have discovered his genius and are bringing him to life again. I hope that wherever Michael is right now he is smiling about this.

Yes, Michael Jackson was a human being but he was a king. Long live the king.

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