Il y a des dizaines de séries américaines qui sortent chaque année, et chacune rencontre un destin très variable… Qu’est ce qui fait que j’en regarde une plutôt qu’une autre? Je crois que c’est un peu comme une relation, c’est avant tout une histoire de feeling avec les personnages, une histoire différente que je suis pratiquement sûr de n’avoir jamais vue…
Rien n’aurait pu à première vue m’attirer vers « Friday Night Lights« , dont le genre pourrait être qualifié de « social-drama ». Car de prime abord ça parle de foot, de foot américain et franchement c’est loin d’être mon univers… Oui mais voilà la série n’est pas juste un soap autour de super stars du football ! Elle est un miroir de la société américaine, celle des ségrégations, celle des clivages des grandes et petites villes, une société clivée et clivante, mais qui se réunit autour du match de foot du vendredi soir…
L’histoire :
« Si Dillon fût une petite ville prospère du Texas du temps de la ruée vers l’or noir, aujourd’hui elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ses habitants fortement touchés par le chômage vivent tout autant dans l’incertitude et les désillusions. Pour pallier à la morosité, la communauté s’organise autour de l’évènement hebdomadaire, le match de football du vendredi soir! Les résultats de l’équipe junior ne semblent pas casser la baraque mais l’arrivée du nouveau coach, Eric Taylor (Kyle Chandler)pourrait bien tout changé. Surtout que le 1er match de la saison annonce son lot de surprises«
Ma petite critique:
Déjà en 2004, Peter Berg réalise un film, ‘Friday Night Lights’, qui se focalise sur la jeunesse en devenir de cette ville rurale pauvre qui se raccroche au sport. Il reprend donc avec des personnages différents dans la version télé : il y a Matt Saracen, le petit timide qui devient quaterback (capitaine) malgré lui, Smash la « grande gueule » parfois plus intéressé à son image qu’au reste du monde ou encore l’intrépide Tim Riggins… Et les filles, Julie, Tyra et Lyla ne sont pas en reste avec leurs propres problèmes… Tout ce petit monde bénéficiera des conseils du coach Tyler mais aussi de son épouse, Tami (conseillère d’éducation) afin d’avancer.
Vous vous direz sans doute « mais le foot américain ça nous est étranger, ça peut pas nous plaire » et vous passeriez à côté d’une excellente série, plus critique sociale que banale feuilleton autour du sport. Car même à ce niveau, les relations entre politique, argent et sport ressortent. Et chaque épisode de montrer combien chacun dans la ville attend beaucoup des matchs et n’hésite pas à faire montre d’influence! En cela le propos est appuyé par une image traitée comme un documentaire, avec une caméra en mouvement avant qu’elle se focalise sur une séquence. Et vous vous mettrez bientôt à crier « Touchdown » dans la maison, tant l’omniprésence des interviews et commentaires en voix-off procurent l’impression d’être devant son match! Moi après m’être fait la 1ère saison j’ai définitivement accroché!
En savoir plus…
A l’origine, ‘Friday Night Lights : A Town, a team and a Dream’ est un roman de Harry Gerard Bissinger III, presque sociologique, publié en 1990, qui explore qui suit l’équipe d’Odessa, Texas. Une façon de revenir sur des faits historiques de l’histoire américaine : bien après la fin de la ségrégation, des écoles pour les blancs et d’autres pour les noirs perdurent jusqu’au début des années 80 ! Friday Night Lights: A Town, a Team, and a Dream
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